Union des Citoyens des Deux Rives

Nos actions ont pour objectif premier d'établir ou de établir le lien social en répondant aux situations d'urgence dûes essentiellement à un isolement, une ghettoïsation.

Pourtant, la pérénité de l'UCDR semble compromis faute de moyens : les subventions nous sont progressivement retirées et les emplois aidés de notre structure se réduisent comme peau de chagrin.

L'Union des Citoyens des Deux Rives est en voie d'extinction.

Or, concrêtement, que signifierait la fermeture de l'UCDR pour les habitants du quartier ?

 

Ce serait la disparition, pure et simple, d'un lieu de ressources, d'un lieu de vie, de rencontres et d'échanges. Bref, la disparition d'une ouverture que l'association a su créer au fil des années, l'anéantissement d'un dynamisme qu'elle a su insuffler au quartier tout au long de ces années tout en créant des emplois.

 

En effet, véritable plateforme d'information, d'orientation et d'accompagnement, l'UCDR se trouve souvent être le premier accès à l'information sociale, médicale et juridique. Notre permanence qui a lieu tous les matins accueille de plus en plus de demandes. Elle en dénombre 1045 pour l'année 2012. De nombreux organismes sociaux ont, en outre, recours à nos services et sont devenus des partenaires.

Médiateur auprès des jeunes sortis du cursus scolaire ou des plus jeunes en situation d'échec scolaire, l'UCDR favorise également une éducation citoyenne. Plusieurs dizaines de familles ont bénéficié, l'année dernière, de ce dispositif pour les enfants.

Davantage encore, l'UCDR, indéfectiblement laïque, oeuvre pour l'égalité des chances et affirme la richesse de la diversité des cultures au travers de ses actions en général et plus particulièrement par exemple avec l'enseignement de l'arabe. A ce titre, l'Union des Citoyens reste le meilleur rempart contre l'intégrisme.

Notre action permet aussi un premier accès vers l'autonomie avec l'alphabétisation, le soutien scolaire et l'insertion professionnelle. La demande est grande, les effectifs vite au complet et les listes d'attente s'allongent.

Néanmoins, malgré tout ce travail de terrain, la ville de Nîmes nous a supprimé, pour la cinquième année, certaines subventions, prétextant l'absence de candidats à l'examens du DILF et une fréquence pas assez pour la permanence.

 

A titre d'information, voici les chiffres pour les cinq dernières années :

• 5902 personnes reçues dans le cadre de la permanence sociale et juridique

• 247 participantes pour les ateliers ASL et ACI

• 31 participantes qui ont obtenu le DILF

 

De nouveau, nous sommes pénalisés par la politique de la ville et cela nous apparait comme de l'acharnement et une remise en question, une fois de plus, de l'existence de l'UCDR dans le contrat du CUCS.

Par cette décision, la ville de Nîmes affaibli les actions de l'UCDR. Elle pénalise les salariés et le public auquel nos actions s'adressent et dont le nombre ne cesse de croître ainsi que leurs souffrances, vu le contexte économique.

De façon générale, force est de constater un enlisement dans l'exclusion.

Doit-on s'y résigner et l'accepter comme une fatalité ou une cécité locale ?

Forts de nos convictions sociales et solidaires, défenseurs des droits de l'Homme et du Citoyen, nous sommes prêts à relever le défi, à continuer d'alimenter et de renforcer une synergie aussi bien au niveau de notre public que de notre structure en liaison avec nos partenaires.
 

Cependant, l'UCDR soucieuse de mener à bien son projet et d'obtenir plus que jamais des résultats significatifs au regard de la conjoncture, ne peut continuer son rôle que si elle en a les moyens humains, matériels et financiers.